Des actes auxquels les autorisations des Procureurs de la République donnent accès aux chercheurs de notre Office, le plus important et le plus riche d’enseignements est sans conteste l’acte de mariage. Déjà relativement complet sous l’Ancien Régime, il a été, ainsi que les actes de naissance et de décès, codifié par les lois et décrets de la Convention Nationale en date des 19 septembre et 19 décembre 1792. Au sein d’un texte dont la rédaction confiée au maire, officier d’état civil, a parfois été marquée par l’emphase et le lyrisme, figuraient déjà les renseignements suivants :
- la date de l’événement,
- les nom, prénoms, âge, profession, domicile des contractants,
- l’indication éventuelle de leur veuvage,
- les nom, prénoms, profession et domicile de leurs auteurs respectifs (et très souvent leur âge) et l’indication de leur décès s’il y a lieu,
- les nom, prénoms, âge, profession, domicile et lien de parenté avec les contractants de quatre témoins majeurs.
En outre, dans l’énoncé des pièces remises à la mairie préalablement à leur union, figurent leurs dates et lieux de naissance respectifs, les date et lieu de décès, le cas échéant, d’un conjoint prédécédé et les dates et lieux de décès des parents disparus. Figure également à partir de 1850 l’indication éventuelle de l’existence d’un contrat de mariage, de sa date et du nom du notaire l’ayant reçu. Figure enfin l’éventuelle légitimation d’un enfant né hors mariage des contractants. Il s’agit donc d’un document de toute première importance qui constitue la clé de voûte de la généalogie de chaque ligne (et de chaque branche, lorsqu’il s’agit de recherches de cousins jusqu’au 6ème degré) et qui, à ce jour, n’a subi que des modifications de détail.
De ce mariage des auteurs communs, partiront les recherches successives, degré après degré, de leurs enfants, petits-enfants et éventuellement arrière-petits-enfants. La limitation au 6ème degré des dévolutions successorales conduit, à l’heure actuelle, et dans la plus grande majorité des cas, à rechercher ces actes au cours de la première moitié du XIXème siècle.
C’est à partir de 1897, que les mentions de divorce sont inscrites en marge des deux exemplaires des actes originaux. A côté de ces actes de mariage, les actes de naissance et de décès apportent également de nombreux renseignements précieux pour le généalogiste. Enfin, de très nombreux documents permettent de vérifier l’exactitude des recherches effectuées à l’état civil.